Au temps jadis...

Au fil des siècles, avec la sédentarisation progressive des populations, le Fenouillèdes a vu ses villages se développer et se structurer autour de l'église, du château ou d'autres points centraux.

Avec l'essor de ces villages, de nombreux habitants se sont tournés vers des métiers artisanaux tels que la poterie, la menuiserie, la fabrication de tissus, contribuant ainsi à l'économie locale et à la vie communautaire.

De nombreuses activités des populations ont été consignées par écrit à travers les registres paroissiaux qui, à partir du XVIe siècle, ont enregistré des informations sur les naissances, mariages et décès. Ces documents offrent un aperçu précieux de la composition de la population, des liens familiaux et des événements marquants de la vie quotidienne.

Des chroniques locales, ainsi que les archives seigneuriales et municipales, fournissent des détails sur les activités économiques, les transactions foncières, les conflits, les taxes et les règlements qui ont façonné la vie des villageois au fil du temps.

Quelques anecdotes de la vie quotidienne ont illustré les croyances, les coutumes et les valeurs de la communauté. Des événements tels que les foires, les fêtes religieuses, les conflits locaux ou les calamités naturelles peuvent être documentés dans les archives, donnant un aperçu de la vie sociale et des défis rencontrés par les habitants.

Ces sources offrent un aperçu fascinant de la manière dont ces communautés se sont développées, ont prospéré et ont façonné leur identité au fil du temps. Voici quelques anecdotes et faits divers historiques illustrant la vie de ces villageois depuis le Moyen Âge.

(Sources gallica.bnf.fr).

1833 : Eugénie Dumont

Morte de froid à quelques km de Campoussy

Cette histoire poignante et tragique s’est déroulée près du roc Cornut, où une croix en fer, fixée dans une dalle de granite, porte les initiales "ED" ainsi que la date "1833". Cette croix commémore le destin tragique d'Eulalie Dumont, une femme dont la vie prit fin à cet endroit désolé, terrassée par les rigueurs d'un hiver implacable.

Eulalie Dumont, revenait de Prades, après une journée passée à vendre œufs et volailles. Malheureusement, elle s'était attardée en ville, et le crépuscule approchait alors qu'elle entamait le chemin du retour. Épuisée après une journée de travail harassante, elle se retrouva encore à une heure de marche du village, lorsqu'elle décida de faire une pause près du roc Cornut.

Cette pause devait être fatale. Le froid glacial de cette nuit hivernale combiné à la tramontane paralysèrent Eulalie Dumont. Malgré ses efforts pour se réchauffer et résister, la nature impitoyable de ces éléments l'emporta. Elle resta là, figée par le froid et incapable de trouver de l'aide, jusqu'à ce que la mort s'empare d'elle.

La croix en fer se dresse comme un témoignage silencieux de la tragédie qui a frappé cette femme courageuse. Son histoire demeure gravée dans cette pierre comme un rappel poignant de la vulnérabilité face aux éléments et de la cruauté de la nature parfois implacable

1854 : Epidémie de Choléra en Pyrénées-Orientales 

(extrait du Rapport sur le choléra épidémique par le Docteur J. BOCAMY juillet 1855).

L'épidémie se déclara dans l'arrondissement de Prades, en même temps qu'elle se manifestait à Perpignan et à Collioure c'est-à-dire, vers la fin de juillet 1854, Ille, Vinça, Prades, Olette et Trévillach sont les localités qui ont le plus souffert.

Trévillach : ce petit bourg appartient au canton de Sournia ; il est placé au milieu des montagnes à 5 myriamètres nord-est de Prades. Le Choléra a envahi Trévillach, vers le 15 septembre, et a fait des ravages intenses, puisque sur 505 habitants, il y eu 40 cas et 17 décès.

Plusieurs villages du canton de Sournia ont été visités par la maladie régnante. Rabouillet, Tarrerach, Arboussols et Campoussy sont ceux où le Choléra a fait des ravages notables.

1863 : Statistique pour l’instruction primaire

(Ministère de l'Instruction Publique pour l'année 1863)

La population des Pyrénées-Orientales était de 10 801 habitants en 1863. 

De nombreuses communes n’ont pas d’écoles, c’était le cas de Campoussy (314 habitants). Les enfants sont employés à la garde des troupeaux et à la petite culture. 

1872 : Commune de Campoussy 

(Demande de subvention pour réparations au Presbytère)

Commune de Campoussy. - Réparations au presbytère.

Le conseil municipal de Campoussy a fait établir le devis des réparations urgentes qu'il y a lieu de faire au presbytère ; il s'élève à 288 fr. 75. Les habitants s'imposent de quarante journées de prestation évaluées à 100 francs et sollicitent un secours de 188 fr. 75. Ni la fabrique ni la commune ne possèdent de ressources.

Elles se trouvent donc dans les conditions prévues par le décret de 1809 pour avoir droit aux subventions de l'État, et je prie le conseil général d'émettre un avis favorable à la de­mande formée par la commune de Campoussy.

Bulletin météorologique agricole 1872 - Sournia et Prats.

(Observateur Mr. Gabriel ROTGÉ, Maire)

Le 20 juin 1872, les communes de Campoussy, Sournia et Prats ont été ravagées par un orage qui a dépassé en violence, tous ceux que la génération présente avait vu.

A midi, à l’extrémité de la vallée à l’ouest, les nuages de pluie se formaient lentement. A deux heures, Des nuages noirs couvraient rapidement la vallée et la température baissait d’une manière sensible.

A deux heures 1/2 les premières rafales nous arrivaient avec une grande violence ce que l’on n’avait jamais vu car les communes de Sournia et Campoussy sont protégées contre les vents de cette direction, par un rideau de collines très hautes et très rapprochées qui les séparent de la vallée de Prades.

La pluie a commencé à tomber avec violence, mélangée de grêlons très petits, pesante, sans interruption, les grêlons de dimension ordinaire accompagne la pluie qui tombe en torrent pendant un quart d’heure.

Un calme de quelques instants a succédé à ce déluge, puis la tempête a repris. Les grêlons ne sont plus serrés comme la pluie, mais leur volume a augmenté considérablement, leur diamètre moyen est de 2 cm ½, ils se brisent en tombant.

Cette seconde période a duré environ dix minutes : la quantité d’eau tombée a été hors de proportion avec celle que l’on avait vu tomber dans nos contrées, de mémoire d’homme, un véritable ouragan.

Les ravages produits ont pris les proportions d’un désastre.

Dans les terrains en pente, la terre a été emportée par l’eau qui a creusé des tranchées énormes, transportant en bas des moindres pentes la terre des hauts, des pierres énormes ont été roulées, des arbres ont été brisés.

Les personnes qui ont été surprises par l’orage dans les champs ont connu des dangers sérieux.

Recueilli par M. Maury

1876 : Le Rappel (journal)

(Fait divers)

Le Roussillon raconte que le maire de Mosset vient de faire découvrir le corps d'un nommé Baptiste Ville, qui s'était perdu avec sa charrette et deux mulets dans sa montagne de Molitg.

Ville venait avec deux autres charretiers, de chercher un voyage de vin à Pézilla, près de Sournia ; partis dimanche vers les deux heures de l’après-midi, et arrivé près de Campoussy, comme ils trouvaient un très mauvais temps, la neige tombait à gros flocons, les deux camarades de Ville marchèrent plus vivement et le laissèrent en arrière ; mais ils ne s’aperçurent de son absence qu’en arrivant à Mosset. Ils donnèrent aussitôt l’alerte. Vingt personnes sont parties à sa recherche. Arrivé au lieu-dit Roc de l’Ours, on aperçoit la tête d’un mulet, la neige fut aussitôt déblayée et on découvrit alors le malheureux Ville étendu la face contre terre. 

25 octobre 1877 : La Lanterne (journal politique)

(PYRÉNÉES-ORIENTALES, Campoussy)

 Ces jours derniers, au domaine de Palmes, près Campoussy, des ouvriers étaient occupés à réparer une ancienne église. Dans un terrain se trouvant devant la porte d’entrée, ils découvrirent enfouis de nombreux squelettes humains que l’on peut évaluer à 300 environ.

La charpente osseuse, les crânes, les dents tout était bien conservé. Par leur configuration on pouvait distinguer facilement les squelettes des femmes de ceux des hommes ; les adolescents paraissaient être nombreux dans ce mystérieux pêle-mêle d’ossements humains.

1883 : Société de Géographie de Toulouse

(Frontière de la langue d'Oc et de la langue Catalane)

La Revue géographique, parmi ses nombreux articles très intéressants et instructifs, contient, dans une lettre de M. Hovelacque, une étude dont les résultats doivent être signalés à la Société de géographie de Toulouse. Il s'agit de préciser la frontière de la langue d'Oc et de la langue Catalane.

La limite sud de la langue d'Oc est jalonnée par les points suivants qu'on pourra marquer sur une carte de l'État-major au 1/320 000 et qui sont les derniers où on parle cette langue : Leucate, Fitou, Paziols, la Tour de France, Bélesta de la frontière, Montalba, Tarerach, Campoussy, Rabouillet, Montfort, Counozouls, Roquefort, Quérigut, l'Hospitalet.

Quant aux localités qui, de l'autre côté de cette ligne, forment la limite du domaine catalan, elles sont: Salses, Opoul, Perillos, Vingrau, Tautavel, Estagel, Montner, Neffiach, Ille-sur-Tet, Rodès, Vinça, Arbosassols, Cornes, Molilg, Mosset, Urbanya, Odeillo, PuyValador, Riutord, Porté.

Nous remarquons que celte limite du Catalan coïncide avec l'ancienne frontière du Roussillon et avec celle de la Cerdagne, avant qu'une partie de cette dernière province espagnole ne passât à la France par le traité des Pyrénées.

1903 : La Revue de Paris

(Nouvelle)

Dans cette nouvelle, « JEP revient », on retiendra ce passage relatif à la frontière entre pays catalan et occitan. 

Quand il arriva, après deux heures de montée, au col de la Roque-Jalère, qui est le passage le plus direct entre Sournia et Prades, Jep ralentit le pas, se donna le temps de souffler. Il était inutile de se presser maintenant le voyage touchait à sa fin. Plus qu'un bout de chemin à faire, la pente opposée à descendre, et il serait chez lui, au village de Catllar. Malgré la neige fondue qui détrempait la route, l'étape était légère à des jarrets de dix-huit ans. Et pourtant, si brève fût-elle et si allègrement expédiée, cette étape marquait un événement pour Jep en quelques lieues, en quelques heures, il allait changer d'existence, changer de pays. La « serre » que le voyageur allait franchir, a marqué longtemps la frontière entre la terre française et le Roussillon elle fixe toujours la limite où s'arrête le dialecte languedocien, ou commence le parler catalan. Il y a encore des restes d'inimitié entre les deux races on ne se bat plus, mais on se regarde de travers, on se querelle à l'occasion. « Gavatx !» Les bergers catalans de Comes envoient l'injure traditionnelle aux pâtres languedociens de Campoussy, pendant que les troupeaux des deux nations paissent fraternellement l'herbe maigre de la montagne.

Et ils aggravent quelquefois l'injure : « Gavatx porc ! ». A quoi les Languedociens ripostent : « Catala buro (Ane de Catalan !) ». Ce qui ne les empêche pas, la dispute finie, de boire bouteille ensemble au cabaret, et de danser coude à coude, le jour de la « dévote » de la fête votive au pèlerinage de Saint-Jaume ou à l'ermitage de Llugol.

1910 : JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

(Bureau de bienfaisance de Campoussy)

Art. 14. — Sont attribués au bureau de bienfaisance de Campoussy (Pyrénées-Orientates) les biens ayant appartenu à la fabrique de l'église de Campoussy et actuellement placés sous séquestre, la présente attribution faite sous condition d'exécuter les charges maintenues par la liste ci-dessus visée.

12 octobre 1918 : Fait divers

Prades : Au village de Campoussy, Mme Mourne a tué d’un coup de revolver son beau-père Pierre Bohcr pour des motifs encore inconnus. 

2005 : Galerie de photos anciennes

De nombreuses photos de la vie du village de Campoussy dans les années 1950-1960 ont été réunies dans une galerie proposée par Jacques Baudé sur le site suivant : Photos anciennes

Les métiers à Sournia de 1863 à 1882

En 1850, Sournia a connu la plus forte population de son histoire avec 1073 personnes recensées, et pour la période considérée (1863-1882), une population de plus de 700 personnes qui justifiait l’existence d’un grand nombre de métiers au service de la population de la commune mais également des villages environnants (350 pour Campoussy, 650 pour Rabouillet), soit plus de 2000 personnes dans cette vallée de la Désix.


Dans la revue annuelle du Patrimoine (2008) « Sournia entre Conflent et Fenouillèdes » une liste de 50 métiers (établie par N. MAURY), donne des informations très précises sur les personnes ayant assuré ces fonctions. Dans la liste ci-dessous, on donnera une définition de ceux des métiers qui pour la plupart ont disparu, beaucoup ayant modifié leur contenu.

Agent Voyer

Le voyer, en latin « viarius », est l’inspecteur des chemins. C’est l’officier préposé à l’entretien des voies publiques sous l’Ancien Régime, qui prend ensuite le nom d’agent voyer au XIXe siècle (et d’architecte-voyer dans les villes).

Armuriers

Bâtier

Ouvrier qui fabriquait et vendait tout l’équipage des mulets ; comme bâts, brides, sonnettes, grelots, etc ... Il devait aussi assurer la fonction de sellier en fabricant des selles grossières pour bêtes de somme.

Bergers

Bouchers

Boulangers

Bourrelier

Fabricant d’articles de cuir pour le harnachement des chevaux et de courroies au service de l’agriculture. La matière travaillée par le bourrelier est le cuir de bœuf ou de vache mais pouvait aussi travailler le cuir de mouton et de chèvre. Pour fabriquer les colliers, il devait également travailler le bois et utiliser des clous, rivets, ferrures et autres pièces de métal, ainsi que de la bourre (poils d’animaux ou filasse de chanvre) - d’où le nom de ce métier.

Buraliste - tabac

Cafetiers

Cantonniers

Chevrier

Le métier de chevrier n'avait rien à voir avec les chèvres. Il était un scieur de long, mais plus précisément celui qui était monté sur la bille de bois et qui tenait le haut de la scie. La personne au bas s'appelait le renardier (voir le scieur en long ci-dessous).

Coiffeuse

Cordier

Fabricant de cordes, pour cela il utilisait le chanvre mais aussi le lin ou du crin.  Le cordier est un artisan de village qui travaille à l’extérieur (par nécessité de place), mais à l’abri de la pluie qui influe sur la qualité des cordages. Sa production était destinée essentiellement au monde agricole.

Cordonniers

Couturières

Cribleurs

Ce sont des journaliers que les fermiers employaient passant le bled (plante qui porte le grain destiné à faire du pain, froment, seigle etc…) au crible pour le nettoyer et pouvoir le conserver.

Le cribleur utilise les petits cribles avec ses mains, les grands cribles étant suspendus.

Cribliers

Fabricants de cribles, cercles de bois sur lequel est tendue une peau percée de trous plus ou moins gros, longs ou ronds suivant l’usage ou plutôt suivant la nature des grains qu’on a à séparer.

Crieur public

Le crieur public était une personne chargée d’annoncer au public de l’information. C’était une personne avec une voix particulièrement forte qui criait les avis publics provenant d’autorités ou d’individus, parfois précédé d’un « oyé, oyé, oyé! » (signifiant « écoutez ! »).

Sa fonction consiste à se promener dans la localité, s’arrêter à certains endroits (place publique, balcon de la mairie, carrefour, sur le parvis des églises le dimanche) où le plus grand nombre de personnes avait tendance à se rassembler. Il annonçait sa présence par un appel sonore (tambour, clochette, trompette...) et commençait à lire son texte.

Employé des chemins de fer

Entrepreneur de maçonnerie

Epicier

Facteurs

Femmes de service 

Outre les tâches dévolues aux femmes de cette époque, domestiques, agriculture, élevage, elles ont assuré dans des familles les fonctions de servante, de cuisinière, voire de gouvernante.

Filateur mécanicien

Réparateur de machine textile de filature et de tissage. Ce « mécanicien » était probablement un itinérant chargé de l’entretien et de la réparation des machines des villages du Fenouillèdes et sans doute au-delà.

Gardes Champêtres

C’était en quelque sorte un policier rural et avait diverses attributions visant à maintenir l’ordre dans le village, veiller à la conservation des propriétés rurales et des récoltes, constater les délits de chasse et pêche, signaler au maire ou à la police tous les crimes et délits dont ils avaient connaissance, constater la fraude et la contrebande sur le tabac, les poudres à feu et les cartes à jouer etc….

Gardes Forestiers

L’histoire des gardes forestiers est en relation étroite avec celle des bûcherons et donc, des forêts. Les paysans cherchaient à accroître la surface cultivable et en 1827, le nouveau Code forestier élargit le champ d’action de l’administration forestière aux terrains de montagne et aux torrents. Il limite l’utilisation des forêts pour les paysans, avec interdiction de ramasser le bois mort pour le chauffage, les feuilles mortes pour les animaux dans les étables ou comme engrais, bruyères et genêts comme fourrage. Sont également interdits le pacage pour le bétail, la cueillette des baies, fruits sauvages et champignons. Cette succession d’interdits aboutit à des révoltes paysannes en Ariège (Guerre des demoiselles) et dans la montagne catalane.

Gendarmes

Gradés

Greffiers

Huissier

Instituteurs

Institutrices

Maçons

Maires

Maréchal ferrant 

Le mareschal ou maréchal (marhskalk, en ancien francique) était un « domestique chargé de soigner les chevaux ». Il est celui qui « chausse » le sabot, mais aussi celui qui s’occupe des dents, soigne les maux ou pratique les saignées.

Médecin

Les paysans à cette époque, étaient souvent méfiants vis-à-vis de la médecine, car ils considéraient que les médecins vivent du malheur des gens. La forte population de cette région et surtout les conditions de santé des paysans rendaient le travail du médecin difficile. A l’époque, un travailleur gagne environ 1 franc par jour, et pour payer le docteur, il faut 2 à 5 francs, sans compter les médicaments et les déplacements, bref, une personne malade dans la famille conduisait vite à un désastre. Les premiers changements n’arrivent qu’à partir de 1870 et surtout de 1893 avec la gratuité de l’assistance médicale à certaines conditions, malheureusement au départ, cette règle exclut les travailleurs agricoles !

Officier de santé

A partir du 10 mars 1803, il existait 2 niveaux pour exercer les professions de santé :

-          celui des docteurs, issus des écoles de médecine devenues facultés en 1808 et dont le titre confère le droit d’exercer la médecine et la chirurgie sur tout le territoire ;

-          celui des officiers de santé, pratiquant une médecine restreinte après des études plus brèves.

L’officier de santé ne pouvait exercer que dans les limites du département où il a été reçu. L’officiat de santé est aboli en 1892.

Menuisiers

Meuniers à farine

Autrefois le meunier était un artisan travaillant à façon. Son activité consistait à transformer le grain qu’on lui apportait, en farine et parfois même à la livrer. Chaque artisan meunier décidait du mélange de grains pour sa farine et vérifiait la qualité finale grâce à une mouture d’essai. Avant de moudre le grain, le meunier le "mouillait" pour que le son sorte plus gros !

Mineur

Ouvrier chargé de placer les charges d’explosifs à la base d’un ouvrage ou d’un obstacle pour le faire sauter dans le cadre de travaux tels que de routes, ponts, tunnels. C’était aussi un ouvrier qui retirait des matières minérales de la terre (par exemple les carrières de calcaire le long de la vallée de la Désix).

Musiciens

Notaires

Percepteurs

Professeur au grand séminaire de Perpignan

Tisseyres, Pierre Léon, chanoine de Perpignan, 1870. Supérieur du séminaire diocésain.

Rentier

On appelait rentier celui qui avait arrêté de travailler pour vivre de ses économies, de ses rentes, même si elles étaient maigres.

Sages-femmes

Scieur de long 

C’est une personne dont le métier consistait à débiter avec une scie des troncs d’arbre dans leur longueur, c’est-à-dire dans le sens du fil. En fait deux personnes étaient impliquées dans cette tâche, le chevrier et le renardier (voir chevrier ci-dessus). Cette technique remonte à l’Antiquité romaine. Les sédentaires travaillaient à proximité de leur domicile, pour la journée, parfois pour la semaine.

Les itinérants, souvent parents, allaient travailler dans un rayon de plusieurs dizaines de kilomètres autour de leur village. Ici ils devaient se déplacer vers les villages proches, Campoussy, Prats, Rabouillet, Pézilla de Conflent et peut-être Trévillach.

Serrurier

Tailleurs d’habits

C’est celui qui taille, coud, fait et vend des habits. C’est en 1588, sous le règne d’Henri III, qu’apparaît la « dénomination Maître Tailleurs d’Habits, avec pouvoir de faire tous les vêtements d’homme et de femme sans aucune exception ». A la campagne, tandis que les hommes sont aux champs, le tailleur d’habits travaille à la ferme pour confectionner les vêtements commandés. Ayant souvent du mal à se faire payer, il reçoit son dû parfois en nature comme des volailles. Il travaillait le plus souvent avec son épouse, couturière.

Tisserand 

C’était un artisan qui travaillait sur un métier à tisser, un appareil utilisé pour tisser des toiles, des étoffes de laine ou de soie et des tapisseries. Un métier rude pour ces malheureux tisserands à bras qui travaillait chaque jour pendant quatorze à dix-sept heures. Le tisserand à cette époque ne fait que de la toile sommairement travaillée les motifs étant trop longs à réaliser et donc peu rentables. Jusqu’au XIXe siècle, le tisserand gérait, dans les campagnes, l’habit de travail des paysans quand le tailleurs d’habits s’occupait des tenues de cérémonie.

Tonnelier

Artisan qui faisait toutes sortes de tonneaux, futailles et muids (un tonneau servant d’ancienne mesure de capacité par exemple pour le vin ± 200 litres mais variable suivant les régions) etc…