Patrimoine

Les constructions anciennes 

le long de la vallée de la Désix et sur les plateaux environnants

(Les constructions liées à l'agriculture et à l'élevage sont traitées ici)


Les ouvrages liés à la communication

Les ponts romains

Le patrimoine religieux

En Fenouillèdes, les édifices religieux sont particulièrement abondants, nous en présenterons quelques-uns afin de porter à la connaissance de tous ces témoins d'une époque où l'église était omniprésente sur le territoir contribuant ainsi à la préservation de ce patrimoine.

Les églises préromanes (avant l'an mille) ont été construites en dehors des villages, souvent oubliées, ces constructions relativement simples  avec un coeur carré séparé de le nef unique par un arc triomphal souvent outrepassé.

Avec l'avènement de l'art roman, apparaissent des édifices religieux d'un nouveau style.

Les églises et monuments religieux

Eglise Ste Félicité

(Epoque pré-romane)

L'église Sainte-Félicité, située près de Sournia, est une église catholique préromane qui aurait été bâtie un peu après 950 à l'époque des Carolingiens. Une bulle du pape Serge IV en 1011 la rattache à l'abbaye Saint-Michel de Cuxa.

Histoire de l'Eglise

Eglise Saint-Vincent de Séquerre

Cette église romane en ruine est située dans le village abandonné de Séquières, à quelques dizaines de mètres d’un château, lui-même en ruine, sur la bordure du plateau de Séquère (L'orthographe du nom de Séquerre a beaucoup évolué dans divers documents : Sacheria, Saccarias, puis Sequera).

Construite vers le 12e siècle, il n’en reste aujourd’hui qu’une imposante nef rectangulaire, couverte par une voûte en berceau et une partie de son chevet. L'entrée de la chapelle a disparu, l'édifice ne possédait que de rares ouvertures, dont une porte et une fenêtre dans la paroi sud et une étroite baie en plein cintre au niveau de la paroi nord.

Elle était la propriété de Mr Gaston Théodore, ancien curé de Campoussy. Depuis son décès en 1973, et en l'absence de légataire, la chapelle est devenue un "bien sans maître" (circulaire du 8 mars 2006).

Grotte-Chapelle del Méné

A 2 km avant d’arriver à Sournia en provenance de Trévillach, une grotte résultant de l’altération karstique, abrite une chapelle dans laquelle des cierges y sont allumés pour des reconnaissances et des pèlerinages. Cette chapelle est entretenue quotidiennement par Robert Gomez qui précise que la grotte-chapelle porte le nom de Mené et que le terme de Menié se rapporte au secteur dans lequel se situe la grotte.

Au XIXe siècle ce trou béant posait problème. Une délibération du Conseil Municipal du 18 mai 1873 nous apprend comment il fut résolu :

« Monsieur le Maire expose que le long du chemin de grande communication n°2 à la partie dite Le Ménié et sur la parcelle 809 section B du plan cadastral se trouve une grande caverne qui offrira des dangers aux voyageurs, soit de nuit, de jour parce qu’elle pourra servir de refuge aux malfaiteurs ». M. le Maire se proposait de demander au Conseil de voter un crédit pour fermer cette caverne lorsque Monsieur MIR, curé doyen a demandé que cette caverne fut concédée à la Fabrique de l’Eglise, qu’il l’utiliserait sous sa direction, ainsi qu’il le jugerait à propos et entreprendrait à ses frais les travaux nécessaires pour mettre les voyageurs à l’abri de tout danger, et inaccessible aux malfaiteurs ...

Elle devint donc Notre Dame du Ménièr (Ménié en orthographe non normalisée). Il acheta même une cloche et la fit fixer dans la roche qui domine l'entrée de la grotte par Louis DALBIES le maçon du village. A partir de là, le curé organisa des pèlerinages dans ce nouveau sanctuaire et actuellement une messe est tenue le premier dimanche de juillet.

Source : revue annuelle du Patrimoine (2008) « Sournia entre Conflent et Fenouillèdes »

L'église


Le dernier curé de Campoussy : Monsieur Théodore,

prêtre de Saint-Sulpice, professeur de philosophie

(31 oct. 1883 - 9 janv. 1973)

Monsieur Gaston, Jean-Louis, François Théodore, était natif d’Aspet, en Haute­-Garonne où il y fut baptisé, y dit sa première messe et y fit sa sépulture.

Il fut ordonné prêtre en décembre 1912 pendant son noviciat, et admis définitivement au nombre des « Messieurs » de la Province de France en 1913, à l’âge de trente ans. M. Théodore resta en Haute-Garonne jusqu’en 1919, économe à l’Institut catholique, puis curé de Girosp, tout près de chez lui.

Il avait gardé une santé capricieuse, il recherchait le soleil et la lumière. Il les trouva dans une petite paroisse de la moyenne montagne méditerranéenne nommée Campoussy. Depuis le départ de l’abbé Fourné, avant la guerre, elle n’était desservie que par des curés délégués. Il fut nommé en 1924 économe, puis professeur d’histoire et de philosophie au grand séminaire de Perpignan.

Il enseigna le Droit canon et l’Histoire de l’Eglise au grand séminaire de Toulouse de 1931 à 1933, puis la Théologie fondamentale, le Dogme et les Thèses thomistes au grand séminaire d’Aix­-en-Provence de 1933 à 1950. Il fut très aimé de ses élèves.

Pendant les années soixante, le Père Théodore était remonté plusieurs fois au village qu’il aimait. Des amis l’y conduisaient, d’autres l’y accueillaient et l’hébergeaient. Il aurait aimé sauver l’église de Séquère, mais il n’avait pas les moyens de reconstruire l’abside effondrée. Il entreprit de se consacrer à son église de Campoussy. Il en fut le restaurateur dès avant son départ. Il remit en valeur le mobilier et les vestiges romans, équipa la vaste nef d’un matériel de sonorisation et décida d’installer à ses frais des vitraux dignes des lieux. Le chanoine Capdet, vicaire général, un de ses fidèles élèves, l’y aida. Il lui recommanda un jeune maître verrier de Perpignan dont il appréciait le talent, Maurice Lerner. Le Père écouta l’élève. Il prit contact avec Lerner, mais désormais il était loin et n’eut jamais la possibilité de venir lui rendre visite pour discuter de son projet : il y eut seulement une correspondance et des conversations au téléphone. Le prêtre avait son idée ; respectant les traditions, il voulait des vitraux à personnages. L’artiste, lui, n’était pas de religion catholique et avait de tout autres options esthétiques.

Il les défendit hardiment. Loin de s’obstiner, l’esprit ouvert, le Père finit par se rendre à ses arguments : Pierre, Paul et Etienne, qu’il voulait au de la nef, ne seraient pas des figures humaines ; ils seraient évoqués uniquement par les instruments de leur martyre respectif, la croix renversée, la lame et la pierre, selon un rythme et dans des tonalités inspirés à l’artiste le site, appelés par la symbolique et calculés pour faire jouer dans le volume du sanctuaire l’effet lumineux approprié : l’art du vitrail, pour Lemer, est un art de la lumière. Le Père Théodore comprit parfaitement les intentions du verrier ; venu voir l’église en juin 1966, il sut déchiffrer son travail, en analysa les formes, reconnut le message conforme aux Ecritures, à la tradition de l’Eglise et à son enseignement, admit que ces martyres en action étaient plus éloquents que des portraits silencieux et félicita l’artiste d’avoir si bien su mettre l’exécution en accord avec son projet. Il apprécia pareillement les symboles discrets des vitraux des chapelles et de la nef et la douce lumière qu’ils répandaient dans tout l’édifice. Il remarqua et commenta particulièrement la symbolique du petit vitrail très travaillé de l’abside romane.

A près de quatre-vingts ans, on l’écoutait sous l’orme de l’église, expliquer simplement, avec émerveillement, ce qu’étaient la « puissance et l’acte», la « matière et la forme »,  l’« essence et l’existence », « la substance et l’accident » chez Aristote, puis chez Thomas son exégète.

Quand il quitta son magistère, ce fut pour regagner le village où, trente ans plus tôt, il avait recouvré la santé. A Campoussy, il cessa d’être « M. Théodore » et, donné pour un saint par les plus dévots, devint pour les uns « le Père », pour les autres « M. le Curé ». Cela dura dix ans. Le 28 décembre 1960, à 86 ans, mourut sa sacristine dévouée, Louise Chambeu, décorée du mérite diocésain. Personne ne s’offrit à remplacer « Ménine » dans ses fonctions, et il ne fut pas permis au prêtre de demeurer sans auxiliaire dans sa cure.

En 1961, le presbytère de Campoussy vit partir son dernier curé résidant, qui se retira à Toulouse, au grand séminaire jusqu’en 1967, puis à la Maison de retraite Saint-Augustin. Le prêtre à la santé si fragile s’éteignit le 9 janvier 1973, dans sa quatre-vingt-dixième année.

Pierre Clinquart

Église Saint-Just de Courbous

Les châteaux et forteresses

Le château de Palmes

Palmes est un château situé sur le territoire de Campoussy. C’est un édifice assez grand et en grande partie effondrée, dont les murs de plan rectangulaire conservent encore quelques traces du chemin de ronde. Le donjon est une tour carrée refaite il y a quelques années.

En 1023, le nom de Palmes apparaît par un nommé Seguier qui lègue ses biens de "Palma" au monastère de St Michel-de-Cuxa.

Les premiers seigneurs particuliers apparaissent au XIVe siècle. Arnald de Millas en 1312, puis Bernard de Salto de 1456 à 1476, et Jean-Louis de Casteras en 1653 en sont les seigneurs. Louis XIII en personne donna au seigneur de Palmes le château de Quéribus, alors place forte royale. Ce seigneur devient tout puissant sur toute la vallée du Fenouillèdes.

Par la suite Palmes fut délaissée et le château lui-même ne conserva un habitant que jusqu'en 1940, Actuellement, le château de Palmes est fermé et la chapelle St Just, toute proche, a été rénovée récemment.

Pour en savoir plus sur Palmes, consulter un extrait du n° spécial "Campoussy" de la Revue Annuelle du Patrimoine-Haut Fenouillèdes  ICI

Le château de Séquère

Le château de Montalba

Ruines de Roquevert

Les oratoires