Autres plantes
La Valériane rouge ou lilas d'Espagne
(Centranthus ruber)
C’est une plante thermophile qui pousse donc dans les endroits chauds, très secs et même sur sols caillouteux comme les éboulis, les vieux murs ou encore les rocailles. C’est une spécialiste de la colonisation des vieux murs souvent en colonies prospères. Les tiges se terminent par une longue inflorescence avec des petites fleurs rouge corail foncé ou rose à mauve, mais abondantes et denses. La première floraison apparaît au mois de mai jusqu’en juillet et une seconde floraison en début d’automne.
Elle se distingue par son opulence et son intérêt comme « hébergeur de biodiversité ». En effet, la valériane rouge attire de nombreuses espèces de papillons et leur procure un précieux nectar.
Photo : Campoussy
Giroflée des murailles
(Erysimum cheiri)
La giroflée s'installe là où peu d'autres plantes seraient capables de pousser. Un peu comme la valériane, elle se plaît dans les vieux murs, les rocailles, et étale ses maigres racines dans le peu de terre coincée entre les cailloux. Elle est très fréquente dans les murettes des villages comme Montalba, Trévillach, Sournia etc…….
Initialement jaune, elle a donné naissance à de nombreuses variétés aux coloris très variés, allant du jaune, orange, au rouge velours. La giroflée fleurit très tôt au printemps (cette année, 2022, les premières fleurs ont été observées fin février à 600 m d'altitude).
Le Genévrier
(Juniperus communis et J. oxycedrus )
Le Genévrier cade
Cet arbuste de la garrigue est surnommé petit cèdre ou cèdre piquant, à cause de ses aiguilles. On l’appelle aussi plus communément cade.
C'est un buisson des landes sèches et ensoleillée que l'on trouvera aussi bien dans les sols calcaires (zones calcaires allant de Bélesta à Sournia) ou dans les sols acides granitiques au sud de de la vallée de la Désix. Il prend racine dans les lieux arides et rocailleux, associé aux chênes verts et kermès.
On reconnaît aisément le genévrier cade à ses aiguilles très piquantes et à ses petits boules rondes, brunes que l’on appelle galbules. Les baies (terme impropre mais courant) sont comestibles et utilisées pour la fabrication d’alcool, du gin notamment. En distillant le bois âgé du genévrier cade et ses racines, on obtient l’huile de cade qui fut largement utilisée jadis comme cicatrisant, antiseptique et désinfectant.
Certaines espèces de genévrier peuvent vivre plus de 1000 ans !
Photo : Campoussy
Fusain d’Europe
(Euonymus europaeus)
C’est un arbuste à l’allure élancée et au port irrégulier que l'on rencontre dans les clairières et les bois clairs. Ici, il a fleuri en bordure d'une châtaigneraie.
Ses fleurs sont très petites, d’un blanc verdâtre en avril-mai.
En septembre-octobre, les fruits (bonnets d’évêque) sont des capsules pendantes à 4 loges arrondies remarquables par la couleur rose vif de l’enveloppe charnue (un arille) qui s’ouvrent pour laisser apparaître des graines orange vif.
Photo : Entre Sournia et Campoussy
Jonquille des bois
(Narcissus pseudonarcissus L.)
Jonquille des bois
En forêt de Boucheville
Le Séneçon du Cap ou Séneçon de Mazamet : un fléau végétal
(Senecio inaequidens)
Aux beaux jours, les bordures de chemins, les lieux incultes, délaissés, chamboulés par des travaux sont envahis par des petites fleurs jaunes vif ressemblant à une pâquerette jaune, agréables à regarder. Mais attention, c’est une plante exotique originaire d’Afrique du Sud, introduite en Europe centrale au cours des siècles derniers qui a la particularité d’être particulièrement invasive. Elle supplante la végétation naturelle et appauvrit la biodiversité.
De plus, la plante contient des alcaloïdes toxiques pour l’ensemble des ruminants particulièrement pour les chevaux.
Elle fleurit de Mai à Septembre mais on peut trouver quelques plants fleuris presque toute l'année. L’arrachage et le labourage sont les (rares) solutions efficaces pour limiter sa propagation.
Note : Pourquoi Séneçon de Mazamet ? Vers la fin des années trente, alors que les usines de textiles fonctionnaient à plein régime à Mazamet, des graines de Séneçon se seraient glissées dans les toisons lainières importées d’Afrique du Sud. C'est en transportant ces ballots de laines, entre Port-la-Nouvelle et la ville tarnaise, que ces graines se seraient répandues.
Muscari à grappes
(Muscari neglectum)
