En prenant comme exemple, le village de Campoussy et de ses environs, on peut voir l'évolution de l'environnement à partir des photos aériennes. Les plus anciennes remontent à 1942, en pleine guerre, grâce au courage des pilotes de l'IGN naissant, qui ont survolé une partie du territoire pour recueillir ces témoignages remarquables. Même si la définition des clichés photographiques n'est pas excellente on peut se faire une très bonne idée de l'environnement autour du village. Les champs cultivés devaient nourrir une population plus nombreuse qu'aujourd'hui. En revanche, le déboisement était important, les cultures et le bois de chauffage étaient essentiels pour la survie des populations.

Les photos aériennes utilisées dans cette vidéo ont été téléchargées sur le site IGN Remonterletemps. L'imagerie satellitaire de 2019 provient de Google Earth.

Données de la courbe

Quelques lieux-dits

CAYENNE

Cayenne est une petite ferme qui appartenait autrefois à Gabriel Rotgé, bourgeois qui fut Maire (1858) et juge de paix à Sournia (1858-1881). Il profita de ses fonctions pour obtenir que la route de Sournia à Prades, (actuellement D619), passait dans cette propriété au lieu de desservir Campoussy, Arboussols et Eus. La route qu'il obtint franchit la Serre au Col de L'Orry (Col du Roc Jalère), à près de 1000 mètres d'altitude (991 m), alors qu'elle n'aurait dû s'élever qu'à 821 mètres en passant par le Col de Guers, elle ne traverse aucun village, alors qu'elle aurait pu en desservir trois agglomérations sans augmentation de prix.

L'administration des Eaux et Forêts acheta cette ferme aux héritiers de Gabriel Rotgé pour reboiser les terres qui en dépendaient et afferma le droit de chasse sur ce tènement à une société dite de Roque Jalère, qui utilisa la ferme comme rendez-vous de chasse et logement pour un garde particulier (Fouché)

Cayenne qui se trouve sur le territoire de Campoussy presque sur la ligne de partage des eaux de l'Agly et de la Têt, doit son nom à un ouvrier agricole facétieux, Lamole Etienne, surnommé "le gat" qui, pour se procurer un peu de seigle, devait aller très souvent travailler dans cette ferme très éloignée de son domicile, disait à qui voulait l'entendre qu'il ne pouvait vivre qu'en allant tous les jours aux travaux forcés à Cayenne. Comme il n'était pas seul pour aller à cette ferme pour le même motif, ses compagnons de misère apprécièrent la nouvelle appellation de leur lieu de travail et depuis la « bordou de moussu Rotgé » fut Cayenne.